⚠️La divergence est le pire péché !

Le Prophète ﷺ a dit : « Comment te comporterais-tu ? Ô Abdullah ! Si tu étais parmi un groupe de personnes dont les engagements et les objets confiés en dépôt seraient confus, qu’ils entreraient en divergences et qu’ils deviendraient ainsi », puis il entrelaça ses doigts. (1)

D’après Anas – dans un hadith attribué au Prophète ﷺ – a dit : «Lorsque deux personnes s’aiment en Allah, puis que leur amitié est interrompue, cela n’est dû qu’à un péché commis par l’une d’entre elles ». (2)

Qatâdah a dit (3) : « Les gens les plus dignes de la miséricorde d’Allah, ce sont les gens du groupe unis sur la vérité, et ce, même si leurs demeures et leurs corps sont dispersé, quant aux gens qui Lui désobéissent, ce sont les gens de la division, et ce, même si leurs demeures et leurs corps sont rassemblés ».

Cheikh Al-Islam Ibn Taymiyyah a dit en ce qui concerne les conséquences des péchés sur les divergences (4) : « C’est pour cette raison qu’ils ( c’est-à-dire les compagnons ) étaient meilleurs dans la noble religion, durant l’époque du Messager d’Allah ﷺ et durant l’époque d’Abu Bakr, qu’ils ne l’étaient durant l’époque de ‘Umar. En effet, durant l’époque de ‘Umar, certains d’entre eux commirent des péchés, et ceci obligea le calife à faire preuve d’une certaine rigueur à leur égard, comme le fait de leur interdire, à l’époque du pèlerinage, d’accomplir une Omra avant le pèlerinage, comme le fait de considérer effectif le divorce de celui qui divorce sa femme trois fois mais qui ne prononce le divorce qu’une seule fois et comme le fait d’augmenter la punition de celui qui boit du vin. Le plus obéissant à Allah parmi eux et le plus ascète – tel qu’Abu ‘Ubaydah, ‘Umar lui était obéissant d’une manière avec laquelle il n’obéissait à personne d’autre que lui. Ils ignoraient certaines questions relatives à l’héritage et autre, à tel point qu’ils se disputèrent, mais ils restèrent unis et s’aimaient les uns les autres, et chacun d’entre eux respectait les efforts d’interprétation de la législation de l’autre. A la fin du califat de ‘Uthman, les changements et les biens matériaux augmentèrent; certains actes qui n’existaient pas à l’époque de ‘Umar apparurent, ce qui fit que certains coeurs se fuyaient les uns les autres, à tel point que ‘Uthman fut assassiné et qu’il vécut une grande épreuve, Allah a dit :

((Redoutez une épreuve qui n’affligera pas exclusivement les transgresseurs d’entre vous.)) [Sourate Al-Anfal sens du verset 25]

C’est à dire que cette épreuve ne touchera pas uniquement l’oppresseur, mais elle touchera également celui qui n’interdit pas à l’oppresseur d’oppresser, et ce, comme l’a dit le Prophète ﷺ : « Lorsque les gens verront un acte blâmable et qu’ils ne l’interdiront pas, de cette manière, ils s’exposeront tous au châtiment d’Allah » (5). Cette situation a été la cause que beaucoup de bienfaits leur furent retirés, et ils se mirent alors à se disputer au sujet du fait d’accomplir, à l’époque du pèlerinage, une Omra avant le pèlerinage, ainsi qu’au sujet d’autres points semblables à celui-ci, points sur lesquels, à l’époque de ‘Umar, il n’existait pas de disputes. Un groupe interdisait totalement le fait d’accomplir, à l’époque du pèlerinage, une Omra avant le pèlerinage, tel que Ibn Az-Zubayr, et un autre groupe interdisait le fait de changer l’intention d’accomplir le pèlerinage en l’intention d’accomplir une Omra, telle que la tribu de Oumayya et la plupart des gens et ces derniers se mirent à réprimander celui qui accomplissait, à l’époque du pèlerinage, une Omra avant le pèlerinage, alors qu’un autre groupe rendait l’accomplissement de celle-ci obligatoire, et tout cela, sans qu’aucun d’entre eux ne cherche à contredire le Messager, mais en fait, ils ignoraient la science relative à ce domaine. Tout cela était dû aux péchés qui furent accomplis, comme l’a dit le Prophète ﷺ : « Je suis sorti pour vous informer de la survenue de la nuit du décret mais untel et untel se sont disputés, et [cette science] a été élevée. Il se peut que ce soit un bien pour vous. » (6)

Ce sont là ses propos à l’époque des siècles privilégiés, alors que devons nous dire à notre époque !

📕Al-Sawarif an Al-Haqq wa-Yalihu Dirasat Naqdiya li-Qa’idat Al-Mu’adhara wa-l-Ta’awun p.37 à 39 – الصوارف عن الحق ويليه دراسة نقدية لقاعدة المعذرة والتعاون – Les obstacles à la vérité, suivis d’une étude critique de la règle [innovée] de l’excuse et de l’entraide – Cheikh Dr. Hamad ibn Ibrahim Al-ʿUthman.

(1) Al-Bukhari l’a rapporté en tant qu’annotation certifiée (1/565), dans le livre de la prière, chapitre de l’entrelacement des doigts dans la mosquée, d’après un hadith d’Ibn ‘Umar et rapporté par Ibn Hibân (7/575) d’après la voie d’AI-‘Alâ Ibn ‘Abd Ar-Rahman, d’après son père, d’après Abu Hurayrah, et ceci est une des chaînes de rapporteurs de Muslim.

(2) Rapporté Al-Bukhari dans Al-Adab al-Mufrad ( 401) et il a été authentifié par Al-Albani dans Silsila al-aHaadith as-Sahiha (637).

(3) Rapporté par At-Tabari dans «Jami’ Al-Bayan » (12/85), dans lequel il stipule que Bishr rapporte d’après Yazîd, d’après Sa’id, d’après Qatâdah…, puis il a mentionné les propos.

(4) Majmu’ AI-Fatâwa (41/157-159).

(5) Rapporté par Abu Dawud (4338), At-Tirmidhi (3059), Ibn Mâjah (4005), d’après Abu Bakr As-Sidiq, hadith authentifié par AI-Albânî dans Silsila al-aHaadith as-Sahiha (1564).

(6) Rapporté par Al-Bukhari (2023) d’après ‘Ubada Ibn As-Sâmit رضى الله عنه.

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